Canalisation
Dans le domaine de l’assainissement, ce terme désigne l’ensemble des conduites servant à transporter des fluides comme de l’eau. De nombreux matériaux résistants à la corrosion peuvent être utilisés pour fabriquer des canalisations : grès, fonte, acier, PVC, polypropylène (PP), etc.
À partir de 1,60 m, voire 1,40 m de diamètre, les canalisations sont considérées comme visitables. Les canalisations non visitables peuvent néanmoins être inspectées grâce à des caméras vidéo pilotées à distance.
Lorsque le diamètre d’une conduite est inférieur à 30 mm, on devrait plutôt parler de tuyau.
Chemisage
Le chemisage est une opération destinée à recouvrir l’intérieur d’un conduit d’une nouvelle enveloppe protectrice afin de restaurer son étanchéité.
De nombreux éléments peuvent être chemisés comme des cheminées, des cylindres de moteur – et bien sûr des canalisations.
Pour réhabiliter une canalisation par chemisage, on privilégie des matériaux polymères comme la résine époxy, le polyester et le polyuréthane.
Le chemisage est une technique de réparation des canalisations économiquement rentable car elle évite la démolition de cloisons, de sols, ou le percement de tranchées dans le cas de conduites enterrées.
Collecteur
Un collecteur est une canalisation horizontale de gros diamètre qui recueille les eaux usées ou pluviales avant de les acheminer vers un système de traitement individuel (fosse septique ou toutes eaux) ou collectif (station d’épuration).
Le bon dimensionnement d’un collecteur dépend à la fois du débit de pointe à évacuer et de son emplacement. Dans le domaine public, les plus petits collecteurs d’eaux usées mesurent 200 mm de diamètre. Mais certains collecteurs dans de grandes agglomérations atteignent les 3 m à 3,50 m.
On distingue les collecteurs unitaires, qui recueillent dans une même conduite les eaux usées et les eaux pluviales, et les collecteurs séparatifs.
Colonne de chute
Dans un bâtiment, les colonnes de chute sont des canalisations verticales destinées à collecter les eaux usées d’un ou de plusieurs étages. On parle également de colonne d’évacuation des eaux.
Leur diamètre est de 80 à 150 mm en moyenne.
Certaines colonnes de chute, dites séparées, n’acheminent que les eaux ménagères, en provenance des cuisines et des salles de bain. D’autres ne recueillent que les eaux-vannes, en provenance des WC.
Les colonnes de chute uniques collectent les eaux usées de toute nature dans une seule et même canalisation.
Un même immeuble peut posséder une ou plusieurs colonnes de chute, suivant la disposition et le nombre de bureaux ou de logements.
Corrosion
La corrosion est un phénomène dû à une réaction électrochimique complexe qui touche de nombreux matériaux, en particulier les métaux.
Lorsqu’un support en métal se retrouve en contact avec des molécules d’eau et d’oxygène, il perd petit à petit des ions métalliques, entraînant une détérioration visible de sa surface.
Dans la vie courante, la rouille est par exemple le nom donné au produit de la corrosion du fer.
À l’intérieur des canalisations, plusieurs facteurs peuvent accélérer le processus de corrosion comme l’acidité de l’eau, la présence de sels calcaires, une température élevée, etc.
La corrosion des canalisations possède des conséquences très importantes sur le plan économique, mais aussi sanitaire. La plupart des pays ont ainsi interdit la pose de canalisations en plomb, car la corrosion du plomb au contact de l’eau entraînait de nombreux cas de saturnisme, une maladie potentiellement mortelle.
Curage (des canalisations)
Le curage désigne un ensemble de techniques biologiques ou mécaniques dont l’objectif est de nettoyer et de déboucher des canalisations encrassées.
Les plombiers pratiquent généralement le curage au furet, un outil manuel ou électrique doté d’un flexible qu’on fait passer dans la canalisation bouchée.
Les professionnels équipés d’un camion hydrocureur pulvérisent quant à eux de l’eau à haute ou à très haute pression dans les conduites pour désintégrer et évacuer les bouchons les plus résistants.
Il existe enfin des méthodes de curage biologiques. On utilise alors un mélange de bactéries et d’activateurs comme l’azote et le phosphore pour assainir progressivement les conduites, en particulier lorsque celles-ci sont vieillissantes ou fragilisées.